lundi 7 mars 2016

Bariloche

Quand on arrive à Bariloche, on a l'image que l'on s'en est faite à la lecture des guides plutôt positive et agréable.
Et c'est bien ce qui apparaît au premier abord: cette ville a un côté coquet, bien rangé, avec de belles boutiques, des restaurants et cafés tout proprets, ces multiples magasins de chocolat, la place avec la maison typique en pierre et bois pour la photo (vous pouvez y rajouter le Saint Bernard si vous voulez!), de belles vues sur le lac et les montagnes, ces petits ou immenses reproductions de chalets suisses, un peu ambiance station de ski et référence à la Suisse souvent mise en avant.
Mais cela c'est juste valable pour le centre ville, en gros deux rues!
Ma vision de la ville est plutôt celle ci: un bordel architectural avec mélange de beaux chalets et d'énormes immeubles hideux, un bord de lac que l'on a essayé de rendre attrayant à une certaine période et dont il ne reste que murs taggés, piscine en plein air fermée, bâtiments détruits, et gens posés sur une plage de galets et déchets.
A quelques feux de circulation, on croise des pseudo jongleurs (avec ou sans nez rouge, clown plutôt triste) qui essayent de grappiller quelques sous aux automobilistes à l'arrêt dans leur 4x4 sans poussière (complètement anormal par ici; vous auriez dû voir l'état des voitures que l'on a rendues... Même nos valises dans le coffre s'en souviennent!)
Autour du centre ville, des maisons beaucoup plus modestes (sans petits cœurs sur les volets!) quand on se dirige vers les gares routière et ferroviaire et au contraire très huppées sur les hauteurs (léger côté San Francisco), un gros décalage!
Beaucoup, beaucoup et beaucoup hôtels et de services de toute sorte prouvant bien que Bariloche (prononcer Bariloché) se veut la ville touristique du coin!
Arrivant par avion, après une semaine sur la route 40, en pleine nature et coupés du monde (urbain, en tout cas!) avec de l'électricité entre 20h et minuit (c'est le moment où vous nous plaignez!!!!!!!!) à Bariloche, j'ai ressenti un petit choc contradictoire.
Brusque retour à la "civilisation", impression qu'il y a beaucoup de monde, trop de magasins, trop d'agitation, trop de possibilités,trop de banques (ce n'est pas pour cela que l'on en fait pas plusieurs avant d'avoir de l'argent!), trop de TROP tue le trop!
Et puis, on se laisse envahir peu à peu par ce côté plaisant du tout est possible ou presque: impossible d'oublier cette excellente glace dégustée dans le soi disant meilleur glacier barilochéen (ce dernier mot est un essai!), cet accès normal à la wi fi, ce supermarché digne ce nom....
Comme quoi, même quand on voyage, le naturel revient au galop ou plutôt au pas nous concernant!
A rajouter à cela que c'est le seul endroit où, après avoir pris un bus local pour THE station de ski du coin, puis un téléphérique et encore un télésiège dans un paysage lunaire sans neige, nous avons commencé la rando prévue sur le cerro catedral et là, c'est le drame! Nous avons dû rebrousser chemin car trop difficile pour nous. Il faut connaître ou reconnaître ses limites et je les ai perçues très rapidement! Malgré le panorama extraordinaire et la visite de quelques condors au dessus de nos têtes, un petit goût amer nous est resté que l'on a associé à Bariloche et ses environs!
À rajouter à tous ces éléments, la partie histoire de la ville qui a accueilli quelques anciens nazis après la 2ème guerre mondiale...
Cela vous donne une ville à l'escale pratique (bonne pour se gaver de glace et chocolats) sur la route des 7 lacs et plus loin si affinités, ce que l'on a fait et apprécié énormément (Junin, Villa Pehuenia, Villa Traful)

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